"Couru" encore plus que la semaine précédente, mais c'est pour la bonne cause !
Réfléchi
Hormis les réflexions quotidiennes plus ou moins philosophiques voire pessimistes puis optimistes + puis pessimistes ++ puis optimistes - puis pessimistes +++ puis optimistes puis... - vous avez compris l'idée - ou à caractère organisationnel, maintenant que l'été se pointe et que je suis tombée ce matin sur La Mode, la Mode, la Mode, j'ai constaté qu'ils racontaient de plus en plus de merde (quand ils ont fait l'apologie des baskets, j'ai essayé de comprendre (pardon Léa, pardon TT, mais les baskets, je ne peux pas !).
Ils ont commencé avec le fait de porter du noir en cette saison printemps-été. Cette non-tendance avait l'air de tellement les perturber qu'ils se sont interrogés sur ce qui se passaient dans le subconscient des créateurs pour oser pareil crime (est ce la dépression ?) avant de faire appel à un espèce de psy qui s'auto-nommait clinicien. Pour lui, les êtres vêtus de noir sont ou dépressifs ou désirent se fondre dans la masse. Mais surtout dépressifs. Mais oui, mais oui, c'est bien connu ! Alors qu'une jeune créatrice démontrait le pourquoi de sa collection quasi monochromée où la dépression n'a strictement rien à y faire, que Diane Pernet (cf photo. beaucoup trop qualifiée de "veuve noire") en anté-Frida Kahlo (deux femmes hors du commun que j'affectionne terriblement aux coiffures, longues robes, extravagances paradoxalement similaires) racontait que son amour du noir lui venait de sa mère qui la forçait à porter des vêtements jaunes ou à autres couleurs criardes pendant son enfance dans lesquels elle se sentait très mal à l'aise.
Personnellement, mon amour du noir vient de plusieurs horizons. Toute petite, on aurait pu me croire fille apprentie clown tant je mélangeais les imprimés et les couleurs. Ensuite ça m'est passé, je qualifiais ma mère de Mary Poppins (à cinq ans, je l'ai "forcé" à acheter un manteau noir du même type qui est encore en parfait état) ou de corbeau (corbeau - crow - night's watch - Game of Thrones, ne me lancez pas sur le sujet - je suis hystérique) parce qu'à l'époque elle était tout en noir ce qui avec sa blondeur slave, rendait magnifiquement (maintenant c'est tout l'inverse, des couleurs en voulez vous en voilà !). Mon père également adorait (je crois qu'il aime toujours) le noir mais version cuir und santiags. Puis il y a eu le noir et blanc des photos argentiques familiales, puis la littérature, les oxymores puis la musique, puis le noir et blanc numérique de mon apprentissage, les contrastes, le clair et le sombre, les deux à la fois.
Alors la couleur... Je l'apprécie à petites doses ou sur les autres, en images, chez les fleurs, dehors, sur la route mais noir c'est noir, il y a quand même de l'espoir. En noir (en littérature, en musique, en photo...), il existe bien des nuances (le vêtement noir se délave rapidement et différemment : ça en fait des couleurs !). Le trimestriel Raise magazine est parti de ce postulat en consacrant à sa treizième et bien nommée édition, Dark Issue, tout une étude sur les ténèbres. L'édito cite Sartre, "plus claire la lumière, plus sombre l'obscurité. Il est impossible d'apprécier correctement la lumière sans connaître les ténèbres" et explique qu'il faut rompre avec le sujet tabou de la mort, car noir rime souvent avec deuil dans beaucoup d'esprits. Dark Issue, ça donne des séries photos ultimes (aux préfaces percutantes) - l'on croirait presque que les superbes clairs-obscurs de Jeff Bark sont peintures - des séries intenses et vaporeuses (Immaculés de Thomas Devaux), des images un peu plus connues comme Smoking Kids de Frieke Janssens ou encore Théâtre de Guerre D'Emeric Lhuisset.
Écouté
Et c'est de circonstance, Velvet Condom, duo strasbourgeo-berlinois qui a joué hier soir aux Passagers du Zinc juste après les Bold Notion. Soirée cold dark wave. Et comme l'a si bien constaté Claire (one of the bosses), la cold wave est loin d'être froide. Bien au contraire ! Si vous avez manqué cette superbe soirée, vous avez complètement le droit d'être dégoûtés.
Bonne fin de dimanche, restez dans le coin, les pandas vont bientôt vous donner rendez vous...
Meghane
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