Bilan des derniers jours : mon stage est très intéressant, je bosse sur des projets plutôt cools et mes collègues sont tous très sympas. Je suis pas mal occupée, et à vrai dire, les deux dernières semaines ont filé à une vitesse impressionnante. Je n'ai rien vu, rien compris ma petite routine s'est enchaîné tout naturellement, au rythme des rames de métro.
Le métro! Passé mes premiers émois (à savoir la montée jusqu'à croix rousses, oui, le métro peut faire ça..), j'ai rapidement pris mes marques (certes, c'est pas l'exploit de l'année!), le monde, les roumains, les journaux, la non fluidité de la vitesse tout ça, tout ça.
Et comme dans le métro, on se fait chier, j'ai commencé à observer les gens et surtout à les écouter. Je peux vous assurer que c'est vachement drôle, on y croise tout un tas de personnes. Ma fascination a commencé par cette femme qui occupait deux sièges à elle toute seule pour la simple et bonne raison qu'elle se refaisait une beauté en pulpant les lèvres (note : pourquoi la plupart des filles qui se maquillent tirent-elles une tête pareille?). Elle a d'abord mis du mascara pendant des heuuures (enfin pas tout à fait), elle faisait l'oeil gauche, puis le droit, pour tout recommencer. Le résultat laissait à désirer. Ensuite, elle a décidé de se recoiffer mais ça n'a visiblement servi à rien, sa mèche demeurait indomptable. Quand j'ai cru qu'elle avait fini, je suis tombée des nues : la femme a ni plus ni moins sorti une pince à épiler et s'est attaquée à ses sourcils. Dangereuse affaire, elle aurait très bien pu se la fourrer dans l'oeil! Visiblement, ça ne pouvait pas attendre!
Ensuite, je me suis intéressée aux lycéens. D'abord, ils parlent très vite alors il faut se concentrer. Ce matin, j'ai repéré une jeune fille. A un moment, un mec est arrivé, ils se connaissaient. Ils ont commencé à refaire le monde, râler sur la journée de cours qui les attendaient. Puis, la fille, on ne sait pourquoi, a éprouvé le besoin de dire qu'elle avait seulement dix sept ans et qu'elle était encore un bébé. Le type riait, elle lui a touché le ventre, visiblement, elle tentait de le draguer. Espérons que la technique du frôlement de ventre aie porté ses fruits!
Ce soir, alors que j'étouffais dans ma veste (oui dans le métro, on crève!) que je tentais de retirer, un petit papi s'est enflammé sur la chaleur du métro et sur le fait qu'on passait notre temps à enlever nos manteaux, les remettre, les enlever, les remettre. Moi j'aime bien les personnes âgées. Va savoir pourquoi, toutes les mamies de la terre me vouent une espèce d'admiration qui les pousse à me raconter leur vie et à me tenir le crachoir pendant des heures. Elles doivent se dire que j'ai tout de la fille gentille qui leur laisse la place assise et qui inspire la confiance. Celle de mon copain a même déclaré que j'avais des cheveux de poupée!
Mais ce que j'aime par dessus tout dans le métro, c'est les personnes qui vous refilent gratuitement un journal. Car depuis que je n'ai plus de voiture, les infos me manquent et surtout Jean Michel Aphatie! A chaque fois, je me lance le défi de récupérer un journal en particulier et a chaque fois, on me refile Métro, celui que je n'ai jamais envie de lire. Oui parce que des couvertures sur la maternité après quarante ans, je m'en bats l'aile!
p.s : je viens d'acheter les 69èmes, un féminin lyonnais où j'avais postulé, je vous en parle bientôt!
p.s : je viens d'acheter les 69èmes, un féminin lyonnais où j'avais postulé, je vous en parle bientôt!