mardi 5 février 2013

Héroïne #2 : Domino Harvey







" If I was doing this for the money,
  I'd have stopped a long time ago.
  The real satisfaction is putting the sleazebags in jail."

  Domino Harvey, 1969-2005



Comme le montre cette citation, j'aime les femmes de caractère, de poigne. Les héroïnes quoi (toujours mieux sapées que les princesses admettons le). En littérature (Jane Eyre, Elizabeth Bennett, Hermione Granger,..), en musique (Patti Smith, Blondie, Joan Jett...), dans la vie (Simone Weil, Calamity Jane, les activistes Femen...) et surtout dans les films où les exemples sont probants (toutes les héroïnes de Tarantino, Juliette Lewis dans Tueurs Nés, Angelina Jolie en Lara Croft, Drew Barrymore en drôle de dame et j'en passe..). Un jour de zapping intensif, je suis tombée sur Domino, de Tony Scott, avec Keira Knightley dans le rôle titre.

 C'est devenu l'un de mes films préférés même s'il n'a pas eu de succès retentissant. C'est ce film qui m'a donné envie d'acheter un cuir, de faire des abdos (oui bien suuur!), de me couper les cheveux (si si, j'ai même amené une photo de Keira en Domino à la coiffeuse!) et de passer à l'action quant à la question du tatouage. Mais j'ai surtout découvert une femme hors du commun, dont je ne soupçonnais même pas l'existence : Domino Harvey.

 C'était une chasseuse de prime de Los Angeles (d'origine anglaise) à  la philosophie de vie très simple : " heads you live, tails you die" ("pile tu vis, face tu meurs"). Domino avait d'illustres parents dont l'héritage était forcément un peu lourd à assumer. Son père, Laurence Harvey était un acteur plutôt connu qui meurt alors que Domino n'a que quatre ans. Sa mère, Paulene Stone était mannequin pour Vogue dans les années 60. C'est elle qui décide de nommer sa fille Domino, en référence à une Bond Girl, et finalement, force est de constater qu'elle avait vu juste! D'un tempérament de feu, la petite Domino est renvoyée de son pensionnat de luxe, ne s'entend pas franchement avec sa mère et tombe très vite dans la drogue.

 Dans le film, on raconte que Domino a été mannequin pour l'agence Ford  et qu'elle a exercé plusieurs petits boulots (serveuse, garçon de ferme ou encore pompier volontaire..) avant de débuter sa carrière de chasseuse de prime, même si ce n'est pas avéré. Elle meurt d'une overdose en juin 2005, avant la sortie du film sur lequel elle a travaillé avec Tony Scott pendant douze ans.. C'est pour cela que je trouve au film une valeur un peu particulière. J'aime à croire que plus qu'inspiré de sa vie, il s'en approche vraiment...

 Quant à Keira Knightley, je la trouve bluffante dans un rôle pareil. Pour une fois qu'elle n'incarne pas la jeune première un peu lisse et naïve d'un film d'époque (Anna Karénine et Orgueil&Préjugés mis à part)! En Domino plus vraie que nature, elle est plus musclée que rachitique, plus trash que girly, elle manie mieux le fusil à pompe que l'éventail, porte mieux le cuir que le corset et préfère le chasseur de prime viril (Edgar Ramirez) au pirate du dimanche effeminé (Orlando Bloom)! Les scènes d'interrogatoire face à Lucy Liu sont juste divines, grâce à cette espèce de désinvolture qu'elle joue superbement. Ses compagnons chasseurs de primes ne sont pas en reste, Mickey Rourke, dans le rôle du mentor, est génial! Ok, il est toujours génial!


P.S. Deux vidéos géniales d'entretien avec la vraie Domino qui s'avèreront plus parlantes que moi : Enjoy!




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