Nous avions laissé ma petite demoiselle et son accompagnateur dans une voiture de TGV où les passagers et le contrôleur et moi commençons sérieusement à nous préoccuper de cette histoire de main blessée...
A
cet instant, j'ai commencé à aimer la SNCF. Enfin, le contrôleur.
Enfin à cesser de les détester. Et ce grâce à ce contrôleur en particulier qui
a insisté, persévéré tout en bonté humaine et s'en est allé chercher la trousse à pharmacie de la
SNCF. Tout paniqué, il n'arrêtait pas de nous expliquer qu'il n'y
connaît rien, mais alors vraiment rien à la médecine. Il
désinfecte la plaie, le hipster, les bobos et moi le soutenons à
grand renforts de "c'est bien", "maintenant vous posez
la compresse", "oui avant le bandage c'est mieux" en
échangeant des regards amusés. La demoiselle et son accompagnateur
n'ont plus d'autre choix que de nous laisser faire. Ce qui n'a pas
l'air de calmer l'angoisse naissante du contrôleur. Il consulte ses
conseillers passagers, et nous optons tous pour l'appel micro à un
médecin passager.
Le
contrôleur s'en va vers son micro et lance son appel. Regards
hilares dans notre voiture, la voiture seize dans laquelle je suis,
sans l'envie de continuer mon bouquin et dans laquelle rappliquent
non pas un, mais trois médecins. Un homme d'une soixantaine d'années
qui a la bonne tête du gentil médecin de village, une quadragénaire
à l'allure de la médecin trop gentille qui ne vous fait pas payer
le retrait de vos points de sutures et enfin, une quinquagénaire
insupportable qui a la tête de ce qu'elle est : une harpie.
La voilà qui arrive en courant, comme si elle allait superviser une opération risquée ou un accouchement catastrophe. " Vous n'avez pas de de matériel pour couper le cordon? Tant pis, ce couteau suisse fera l'affaire! On dégaaaage! Vite, ça saaaaigne!". Hum... Elle commence à hurler après mon pauvre contrôleur qui n'ose rien répondre, qui n'a pas le temps de se défendre!
La voilà qui arrive en courant, comme si elle allait superviser une opération risquée ou un accouchement catastrophe. " Vous n'avez pas de de matériel pour couper le cordon? Tant pis, ce couteau suisse fera l'affaire! On dégaaaage! Vite, ça saaaaigne!". Hum... Elle commence à hurler après mon pauvre contrôleur qui n'ose rien répondre, qui n'a pas le temps de se défendre!
La
harpie, d'un air dédaigneux, en désignant les compresses, le
désinfectant :
- Non
mais c'est quoi ça? Non mais c'est quoi ça!!! Une plaie, ça se
nettoie avec de l'eau et du savon!
Moi,
à la harpie, lui tendant mon Evian non ouverte, eau minérale,
potentiellement propre :
-
Tenez voilà de l'eau et...
Elle
ne me laisse pas le temps de finir, crie de plus belle et gesticule
dans tous les sens.
Je ne
me démonte pas :
- Elle
n'en a pas voulu de l'eau hein! On allait pas la nettoyer de force!!
Je
retiens un "connasse" pourtant fort bien mérité.
La suite... Demain!
Les médecins sont de très mauvais secouriste, ooooh oui !
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