Il
s'envole une fois de plus vers d'autres cieux, encore plus fier de
lui. J'imagine qu'il doit très justement s'auto-congratuler de sa
carrière de gentil contrôleur toute tracée. Quant aux autres, la
demoiselle au désormais handicapant bandage (on pourrait
croire qu'elle n'a plus de doigts)
et son chaperon, ils sont tous sourires mais continuent d'échanger
des regards du type " toi même tu sais que je sais que tu sais
que je sais" jusqu'à Dijon où l'homme descend. Tout comme mes
co-passagers. Je suis
l'homme du regard jusque sur le quai, hasard exceptionnel il s'arrête
presque devant ma vitre. Il embrasse
(deux)
femmes (sur la
bouche) et
(prend deux)
enfants
(dans ses bras). Je ne
sais plus du tout, mais plus du tout, quoi penser. Je regrette mon
débile SMS à ma copine Léa qui a eu la primeur de mon voyage
palpitant et surtout de l'activité illégale dont je soupçonnais la
demoiselle et son accompagnateur...
Bien
embarrassée, je surveille telle la maman poule, la maman panda, la
maman kangourou, la petite demoiselle jusqu'à destination en
continuant ma lecture. Lecture qui s'avère capitale et source de
nausées : La révélation que je ne peux décemment plus
soupçonner d'être inventée à l'époque où elle sortait dans les
magazines. Lecture aux documents d'archives bétonnés, preuves et
témoignages nombreux à l'appui ne donnant plus la moindre petite
circonstance atténuante au personnage dont il est question au regard
des faits et propos tout à fait abjects qui l'accablent. Pendant
l'un, sinon le plus gros massacre de l'histoire. Ma demoiselle, elle,
tombe rapidement dans un lourd sommeil mais sursaute de temps en
temps. Par peur légitime de rater le terminus... On arrive à la
maison.
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