mercredi 17 avril 2013

Martine en Haute Saône- Épisode 1

 Ça fait deux semaines que c'est le printemps dans mon village, tout simplement parce que même s'il faisait encore froid et qu'il flottait, les hirondelles qui ont fait leurs nids dans l'encadrement de ma fenêtre de chambre, sont revenues. Un matin très tôt j'entendais des grattements, des gazouillis, des bruits synonymes de bricolage aussi je me demandais ce qu'il se passait, et, quand j'ai ouvert mes fenêtres, surprise bienvenue : les hirondelles étaient revenues et faisaient le ménage de printemps dans leur nids (il y en a deux de nids, je suis très fière parce que les hirondelles se font rares* et sont protégées par les écolos, un voisin est même venu recenser les nids du village!)

 C'est fou tout ce que j'ai retrouvé dans l'encadrure de ma fenêtre (encadrure en pierre avec terrasse pour hirondelles, chats et parfois pour cendriers ou feu-Bonsaï) : du coton, de la paille, de la terre, de la colle séchée mise en tous petits morceaux... Cette famille ou ces deux familles hirondelles (je ne sais pas bien comment fonctionnent leurs nids : est ce que les enfants dorment dans l'un pendant que les parents roucoulent dans l'autre? Est ce que les deux nids n'ont rien à voir ensemble?) logent ici depuis quelques années déjà et figurez vous que je ne me lasse pas de les entendre chanter ou de les admirer. Le seul problème, c'est que je ne peux pas fermer mes volets avant de dormir, sous peine d'emprisonner "mes" hirondelles entre l'encadrure de la fenêtre et les volets. Des hirondelles furieuses qui tapent contre les volets, croyez moi c'est horrible. 

 D'ailleurs, ces hirondelles sont très propres, je ne retrouve même pas de fiente sur le rebord de la fenêtre (elles ont du comprendre que ça me dérangerait, qu'elles sont délicates!) mais quelques plumes de ci de là. J'espère ne jamais retrouver de moineau qui aura raté sa première leçon de vol avant de s'écraser sous mon nez. C'est un phénomène plutôt courant dans le jardin parental... Nos chats, très patients tels les fauves qu'ils sont, saisissent toujours cette opportunité et s'en suit l'inévitable guérilla de ma soeur-mon frère-moi versus les fauves pour libérer leurs prises de leurs petites mais non moins acérées dents.

 Nous avons parfois failli et ne comptons plus les pies, hirondelles et autres merles de notre cimetière d'animaux. Avec eux reposent souris, loirs et autres chauve-souris. Les hérissons, eux, sont plus rapides et n'intéressent pas vraiment les félins, c'est qu'ils piquent. Notre hérisson préféré, Jack, nous aide parfois à lutter contre les serpents, proie commune des hérissons et des chats (ô combien fiers quand il nous ramènent un serpent mort dans la cuisine!). S'en suit alors la guérilla de ceux qui veulent sauver les couleuvres et les laisser nicher dans le composte : mon père-ma soeur-ma mère versus ceux qui ne les aiment pas vraiment voire pas du tout : moi**. Pour les défenseurs du serpent, l'argument qui fait mouche c'est que les serpents mangent les limaces qui viennent dévorer les salades du potager. Dans cette guerilla là, je ne sais pas quel parti a pris mon frère...

 Aujourd'hui, le ménage de printemps a continué, j'ai trouvé l'endroit parfait pour mon futur jardin-potager. Il y a un endroit dédié aux escargots entre deux mauvaises herbes. Et c'est avec la satisfaction du travail bien fait que je vous le dis : la Haute-Saône, enfin ce coin là, enfin chez Foufi (mon illustre paternel médiéval) et Foufinette (mon illustre mutti qui a écopé d'un surnom pourri au féminin), le plus beau coin du monde (ni plus, ni moins ahaha), mérite d'être connue!




 * Lorsque les hirondelles reviennent trop tôt de migration et qu'il fait encore froid, parfois, elles repartent pas très loin, comme dans la Loire, mais re-reviennent au bercail sous des cieux plus cléments. Si dame nature continue à faire des siennes, les hirondelles risquent, à terme, de disparaître de Franche- Comté.

**  Les serpents... Je ne les aime pas vraiment. En fait, c'est leur corps mou et flasque qui me pose souci. Si mon père tient la couleuvre entre ses doigts et ne me présente que sa tête, j'arrive à la toucher et à la trouver mignonne. Elle ressemble à celle des lézards, des dragons ou autres crocodiles et m'est bien plus agréable. De les voir ramper sur le sol par contre... C'est une autre histoire. Je me suis d'ailleurs renseignée sur tous les types de serpents possibles et inimaginables. Croyez moi qu'il y en a de très vicieux type le Black Mamba, le Crotal et sommum de la répugnance : les pythons vert-jaune-transparent-dégueulasse et les anacondas! La vipère à côté, elle est presque gentille!




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