jeudi 9 mai 2013

Martine en Haute Saône - Épisode 3

 Ce bon vieux département du 7.0 a de très bons côtés (les jardins, les piscines, les fontaines, les barbec', l'odeur de l'herbe fraîchement coupée, les terrasses, les copines, les pizzas de la Renardière tout ça tout ça) comme des très mauvais. (l'accent abominable que je reprends à base de "indieuuuu" par exemple). Le pire de ces mauvais côtés, c'est la politique où un certain parti qui me colle la nausée a toujours raflé des voies en masse lors des présidentielles. J'aimerais juste savoir pourquoi...


 Un soir alors que je passais par là, que vois-je sur le panneau d'affichage qui jouxte la bibliothèque, panneau destiné aux affiches culturelles et événementielles? Une affiche toute bleu vous-savez-comment à vous faire pâlir. Un slogan obligatoirement agressif, "ça urge!" D'où ça urge C----rd-?! Je suis rentrée chez moi toute colère et tournais telle la lionne en cage. Après concertation entre ma mère, moi et moi, j'ai opté pour la seule solution qui s'offrait à moi. Note que nous ne sommes officiellement rentrés dans aucune campagne électorale et j'estime que, même si dans tous les partis ça prévoit d'ores et déjà les municipales de 2014, personne et surtout pas celui ci, aux idées abjectes qui peuvent dé-constiper n'importe qui ou aider une personne ivre qui n'arrive pas à vomir à le faire, n'a à squatter les panneaux d'affichages. Encore moins quand il s'agit de panneaux destinés à la culture.



 J'ai donc attendu qu'il fasse nuit et que les voisins susceptibles de me chercher des noises pour si peu soient gentiment allés se coucher. Sans bruit aucun (les gens aiment se coller à leur fenêtres...) je me suis avancée vers l'affiche et j'ai tenté, avec mes petites mains, de la décoller.

 Premier constat : "Putain ils l'ont bien collée les Sal--ds!"
 Deuxième constat : "Ah! ("ah" de surprise), il y en a qui ont essayé de la déchirer!"
 Troisième constat : " Elle se décolle vraiment pas la P-t-e!"
 Dernier constat : " Toi et moi, on en a pas fini!"

 J'ai donc repris le chemin inverse et j'ai patiemment attendu plus tard dans la nuit. J'ai prévenu mon bras droit qu'on allait partir en mission et qu'il fallait surtout qu'il ferme son clapet (je répète, les gens aiment faire chier, au cas où, la prudence est de mise). Munis d'un équipement amateur, on s'est donc lâchés sur l'affiche de toutes les bêtises, de toutes les tensions, de tous les débordements. Nous lui avons gentiment (ce n'est qu'une affiche) refait le portrait et avons, en dédicace à une copine givrée aux expressions de grande poète des bas fonds, dessiné une bite en bas à droite (elle l'avait vraiment demandé). Classique.

 Cela dit, on se sentait beaucoup mieux après.

 Pour information, la photo a été prise le 1er mai (manifestation dégeulasse à Paris en voulez vous, vide grenier à Vantoux-Gotham City en voilà) et à ce jour, grâce aux aléas du temps, l'affiche a cédé. Quelqu'un l'a déchiré en deux. Elle a l'air conne maintenant  l'autre n-z-e!


P.S. C'est con, avec la pluie, on ne peut plus déchiffrer nos jolis mots! Damn it!


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire